Un militaire a été tué et un autre blessé, dans l’attaque menée lundi dernier, par des hommes armés contre une résidence de l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, située dans la localité d’Otuoke (dans l‘État de Bayelsa au sud), selon une information divulguée seulement il y a 24 heures.
Les assaillants sont arrivés vers 2 heures du matin (1 heure GMT) par un canot rapide, car la résidence est bâtie au bord de l’Atlantique. Ils ont fait exploser une dynamite avant de pénétrer dans la concession et commencé à tirer. Goodluck Jonathan venait de quitter sa résidence pour aller passer la nuit à Yenagoa, capitale de l‘État de Bayelsa.
La réplique de deux soldats en faction aux tirs des assaillants, a coûté la vie à l’un d’eux. Son collègue blessé à la jambe gauche a eu la vie sauve grâce à l’intervention d’une unité de l’armée alertée par un autre domestique qui s’était planqué dans un coin de la résidence.
Selon des témoins, ces hommes armés non encore identifiés, aurait perdu une quinzaine des leurs suite à la riposte de l’armée. Arrivé sur les lieux pour constater les dégâts, Jonathan Goodluck s’est dit «choqué et a déclaré s’interroger sur le mobile de l’incident».
Goodluck Jonathan avait été élu président du Nigeria en 2010 et a dirigé le pays jusqu’en 2015, avant d’être battu aux élections par l’actuel chef de l‘État, Muhammadu Buhari.
Ce dernier a été réélu avec 56% des voix, dans un scrutin marqué par des «manquements opérationnels sérieux», selon les observateurs locaux et internationaux.
Comme lors de sa première élection en 2015, qui avait à l’époque suscité un grand vent d’espoir dans la première économie d’Afrique, le président Buhari a promis de s’attaquer à l’insécurité rampante et à la corruption endémique, deux fléaux dont souffre ce pays d’environ 190 millions d’habitants. Cependant, les groupes criminels mais aussi des conflits ethniques et religieux n’ont guère faiblit jusqu’à cette date.
La rapide croissance démographique du pays, qui compte aujourd’hui 180 millions d’habitants et devrait devenir le troisième pays le plus peuplé au monde d’ici à 2050, a aggravé la situation chez les Nigérians.