Huit personnes ont été arrêtées mardi au Maroc, pour leurs liens présumés avec un réseau de faux papiers et de «traite d‘êtres humains», ont annoncé les autorités marocaines.
Une perquisition au domicile des suspects a permis de saisir des «cartes de séjour à l’étranger, des visas falsifiés et des passeports de candidats à l’immigration clandestine», a annoncé mercredi, le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) dans un communiqué.
Un candidat a par ailleurs été interpellé à l’aéroport Mohammed-V de Casablanca, précise la même source.
Une enquête a été ouverte pour déterminer d‘éventuelles «ramifications de ce réseau criminel au Maroc et à l’étranger». Des dizaines de milliers de Marocains et de Subsahariens tentent chaque année de rallier illégalement l’Europe à partir du royaume, notamment à bord d’embarcations de fortune.
Face au «repositionnement» des passeurs de migrants sur sa côte nord, le Maroc a appelé en septembre 2018, ses partenaires européens «à s’associer à ses efforts de lutte contre les réseaux de trafic» en Méditerranée.
Depuis la fermeture progressive des routes orientale (Turquie-Grèce) et centrale, via la Libye (ou la Tunisie) et l’Italie, le Maroc «a senti une forte pression migratoire» et a vu «les réseaux transférer leurs activités au niveau du nord» du pays, a déclaré le Wali et Directeur de l’immigration et de la surveillance des frontières, Khalid Zerouali.
Depuis le début du phénomène, selon lui, le Maroc est «le seul pays d’Afrique du Nord qui a un dispositif le long du littoral nord», avec un contingent terrestre de plus de 13.000 hommes «équipés de moyens colossaux» entre Saïdia, à la frontière algérienne et Kenitra, au nord de Rabat.
Le Maroc a parallèlement développé ces dernières années, une politique de régularisation des clandestins, avec environ 50.000 régularisations depuis 2014, comme l’a rappelé Khalid Zerouali.