Plus de 3000 cas de contamination par le virus Ebola ont été enregistrés en République démocratique du Congo, alors que la maladie a déjà tué plus de deux mille personnes depuis août 2018, ont indiqué dimanche les autorités sanitaires.
Depuis le début de l’épidémie, le 1er Aout 2018 principalement dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à l’Est de la RDC, le cumul des cas de contamination a atteint 3.373, avec un total de 2.231 décès, selon un dernier décompte du Comité multisectoriel de la riposte à l’épidémie (CMRE) daté de samedi. Les autorités sanitaires indiquent par ailleurs que «341 cas suspects sont en cours d’investigation».
Cette 10ème épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais a été déclarée «urgence de santé publique mondiale» le 17 juillet par l’OMS.
Malheureusement, les actions de lutte contre la maladie sont régulièrement perturbées en raison d’insécurité causée par la présence de nombreuses milices armées dans les zones touchées. Des membres des équipes anti-Ebola ont été tués ou blessés dans des attaques armées dans le Nord-Kivu et en Ituri et les installations anti-Ebola sont souvent ciblées par ces attaques.
Depuis novembre, plus de 200 civils ont été tués dans cette zone dans des tueries attribuées au groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF). Formé à l’origine de musulmans ougandais, des milices groupe rebelle s’est installé depuis 1995 dans l’est de la RDC. L’armée congolaise a annoncé le 30 octobre des opérations unilatérales contre les ADF.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé fin novembre dernier, avoir déplacé une partie de ses équipes de lutte contre Ebola à Beni dans l’Est de la RDC, au lendemain de manifestations de colère contre l’incapacité de la mission de l’ONU de neutraliser les groupes armés.