Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, président du Comité de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye a plaidé lundi à Brazzaville pour que l’Afrique ne soit pas marginalisée dans la résolution de la crise libyenne, qualifiant d’«inefficace» et de «contre-productif» tout règlement qui ne tiendrait pas compte de l’Afrique.
«La Libye est un pays africain et les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique. Dès lors, toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contre-productive», a déclaré Sassou Nguesso devant des diplomates africains et occidentaux à l’occasion des vœux de nouvel an.
«Je me sens, une fois de plus, dans l’impérieuse nécessité de suggérer de nouvelles initiatives, afin que le prochain sommet de l’UA élève la résolution du drame libyen au rang de priorité majeure», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry a invité ses homologues français, italien, grec et chypriote à une réunion ministérielle devant se tenir ce mercredi au Caire pour l’examen de la situation en Libye au lendemain de l’annonce par Ankara du début du déploiement des troupes turques sur le sol libyen.
Choukry a précisé qu’il s’agira de «faire avancer la recherche d’une solution globale à la crise libyenne et faire face à tout ce qui y constituerait un obstacle» allusion fait à la présence des militaires turcs sur le front libyen.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est aujourd’hui déchiré entre deux autorités : le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est du pays et qui cherche depuis avril dernier à prendre le contrôle de la capitale Tripoli.