Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, mercredi 8 janvier, un comité d’experts qui aura la charge de formuler des propositions en vue de réviser la Constitution, selon un communiqué de la présidence diffusé via l’agence officielle APS.
Composée de 17 personnalités, en majorité des juristes, ce comité sera présidé par le professeur Ahmed Laraba, dont les compétences en matière de droit sont vantées par la présidence. Le groupe remettra ses propositions et recommandations au chef de l’Etat dans un délai de deux mois.
« Les conclusions des travaux du comité, traduits dans un rapport et un projet de la loi constitutionnelle devront être remis dans un délai de deux (02) mois à compter de la date d’installation dudit comité », précise le communiqué.
Le projet de révision de la Constitution fera par la suite l’objet de larges consultations auprès des acteurs de la vie politique et de la société civile avant d’être soumis à l’approbation du Parlement et au référendum populaire.
La révision constitutionnelle est l’une des promesses faites par Tebboune lors de son accession au pouvoir. Placée « à la tête des priorités » du mandat du président, cette réforme serait « la pierre angulaire pour l’édification d’une nouvelle République afin de réaliser les revendications (…) exprimées par le mouvement populaire », selon le communiqué.
Elle devrait, toujours d’après la présidence, « favoriser l’émergence de nouveaux modes de gouvernance » et la mise en place des « fondements de l’Algérie nouvelle ».
Déjà, le dirigeant algérien a proposé une liste de sept axes principaux autour desquels les experts devraient mener leur réflexion. Il s’agit du renforcement des droits et libertés des citoyens, de la moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption.
D’autres points concernent la consolidation de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, le renforcement du pouvoir de contrôle du Parlement, la consolidation de l’indépendance du pouvoir judiciaire, la consolidation de l’égalité des citoyens devant la loi et la consécration constitutionnelle des mécanismes d’organisation des élections.