La marine nigériane a annoncé mercredi, avoir libéré deux Russes et un Indien, membres d’équipage d’un navire pétrolier kidnappés la semaine dernière par des pirates au large des côtes nigérianes.
Les trois hommes ont été secourus mardi soir dans l’Etat côtier d’Ondo, dans le sud du Nigeria, a confié à la presse, le porte-parole local de la marine, Suleman Dahun, précisant que «le sauvetage a eu lieu hier vers 23 heures» et un des pirates a été arrêté.
Le 2 janvier, des hommes armés étaient montés à bord du dragueur de pétrole MV Ambika, alors qu’il était amarré au large du delta du Niger. Outre ce kidnapping, les pirates avaient également tué quatre membres de la marine nigériane.
Presqu’un tiers (111 sur 360) des actes de piraterie recensés dans le monde ont eu lieu en 2019, dans les eaux du Golfe de Guinée, indique mardi un rapport du Centre français d’expertise en sûreté maritime, «Maritime Information Cooperation&Awareness Center», (MICA Center).
En 2019, plus de 80% des enlèvements d’équipages dans le monde se sont déroulés au large du Golfe de Guinée, une situation qui ne cesse de s’aggraver révèle le Mica center.
L’an dernier, 146 enlèvements ont été décomptés dans cette zone maritime, soit deux fois plus qu’il y a trois ans. La durée moyenne de détention s’allonge également, elle est désormais de 33 jours, ajoute le rapport.
Pour les neuf premiers mois de l’année dernière, le Bureau international maritime, instance internationale de sécurité en mer, a recensé 82% des enlèvements d‘équipages dans le monde au large du Golfe de Guinée.
Les eaux au large du Nigeria sont également parmi les plus dangereuses au monde et les attaques de bateaux et les enlèvements y sont relativement fréquents.
Les pirates détournent parfois les navires pendant plusieurs jours, le temps de piller les soutes, et demandent d’importantes rançons avant de libérer l‘équipage.