Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a remercié, ce lundi 13 janvier, le chef d’état-major des forces armées, Ahmed Mohamed, suite aux attaques djihadistes d’Inates et de Chinagodrar dans la région de Tillabéri, qui ont coûté la vie respectivement à 71 et 89 militaires, soit 160 soldats tués en l’espace d’un mois.
Ahmed Mohamed a été remplacé, après plus de deux ans de service, par le général de division Salifou Modi, une décision prise lors du Conseil des ministres tenu lundi. Des aménagements ont été également effectués à d’autres postes, dans l’objectif de mieux répondre aux défis dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Le général de brigade Seidou Bagué a été nommé chef d’état-major de l’armée de terre en remplacement du général de brigade Sidikou Issa qui a pris le poste d’inspecteur général des armées au ministère de la Défense. Le général de brigade Didilli Amadou devient le nouveau secrétaire général de ce ministère.
Le Niger fait face, depuis plusieurs mois, à une intensification des attaques meurtrières de groupes armés liés à l’Etat islamique ou Al Qaïda. Selon les données collectées par l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), le bilan humain des violences aurait quadruplé au cours de l’année écoulée, avec plus de 400 morts.
Soulignons que le Conseil des ministres a eu lieu peu de temps avant le départ du chef de l’Etat pour Pau, dans le sud-ouest de la France, qui a abrité un sommet consacré à la situation sécuritaire au Sahel. Cette rencontre a été convoquée par le président français, Emmanuel Macron, pour obtenir la position des présidents des pays du G5 Sahel vis-à-vis de l’intervention française dans la région.
Dans une déclaration conjointe, publiée à l’issue des discussions, les présidents des pays sahéliens expriment leur « souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel » et plaident « pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés ».