Après l’échec des négociations à Moscou, Berlin accueillera le 19 janvier une Conférence internationale pour pérenniser le cessez-le-feu en Libye et relancer le processus.
Ces discussions interviennent après que les forces de l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar – qui ont le soutien des Emirats arabes unis, de l’Egypte et de la Russie – ont pris le contrôle de la ville côtière de Syrte dans le cadre de sa campagne pour prendre Tripoli et évincer le GNA.
La communauté internationale craint de voir le conflit libyen dégénérer. L’Europe redoute en particulier que la Libye ne devienne une «seconde Syrie» et veut réduire la pression migratoire à ses frontières, car elle a recueilli ces dernières années des centaines de milliers de migrants fuyant les conflits du monde arabo-musulman.
Aguila Saleh, le chef du Parlement libyen, était ce mercredi matin au Caire. Devant le Parlement arabe, il a affirmé que l’armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, continuera sa mission et entrera prochainement dans Tripoli pour la libérer des milices.
Le chef du Parlement libyen a également demandé aux pays arabes d’intervenir pour faire face à l’intervention de la Turquie en Libye. Selon lui, les deux accords signés entre Ankara et le gouvernement Fayez el-Sarraj sont illégaux, puisqu’ils n’ont pas reçu l’aval du Parlement.
Dans un communiqué, le Parlement arabe a dénoncé la décision turque d’envoyer des forces en Libye. Il a demandé au Conseil de sécurité de prendre des mesures urgentes pour stopper le transfert des combattants étrangers en Libye.
Le maréchal Haftar, homme fort de l’est de la Libye Khalifa Haftar, qui combat le gouvernement libyen reconnu par l’ONU (GNA), a quitté Moscou sans signer la trêve paraphée par son rival, a indiqué mardi la diplomatie russe.
Le maréchal Haftar estparti de Moscou mardi dernier sans apposer sa signature sur le document négocié sous l’égide d’Ankara et Moscou, a dit la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
La Libye est plongée dans le chaos depuis un soulèvement soutenu par l’Otan en 2011, et l’assassinat du dictateur Mouammar Kadhafi.