Ridha Belhaj, le directeur exécutif de Nidaa Tounès, le parti du président nouvellement élu Béji Caïd Essebsi, a déclaré que les concertations avec les partis politiques avaient débuté lundi mais se limitaient à la structuration du gouvernement et à sa composition en programmant d’éventuelles fusions entre certains ministères.
Plusieurs sources concordantes au sein du parti politique Nidaa Tounès ont affirmé que la récente formule du gouvernement proposée par Béji Caïd Essebsi et incluant quelque 33 ministres, a été rejetée par plusieurs membres du parti laïc tunisien.
Face à cette situation, de nombreux politiciens du parti vainqueur des élections sont montés au créneau pour défendre leurs points de vue en dénonçant une mauvaise combinaison politique au sein du futur gouvernement.
Béji Caïd Essebsi, proclamé lundi officiellement président de la République tunisienne par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), tente autant que possible de réduire l’effectif du nouveau gouvernement. En même temps, il essaye de lui garantir l’efficacité économique et politique, ce qui a pour effet direct la création de conflits autour des ministères clés.
L’autre source de conflit politique qui pose problème est le choix par Beji Caïd Essebsi, surnommé affectueusement BCE, du nouveau premier ministre. Le nouveau chef du gouvernement qui sera désigné dans les prochains jours devrait, entre autres, recueilli un large consensus autour de lui. Il aura la lourde tâche d’instaurer l’ouverture d’une nouvelle séquence économique, tout en étant appuyé par les institutions financières internationales qui soutiennent le pays depuis plusieurs mois.
Conformément aux dispositions de la loi tunisienne, le vainqueur des présidentielles prêtera mercredi le serment constitutionnel, puis prendra ses fonctions présidentielles avant de présenter finalement sa démission officielle du comité constitutif de Nidaa Tounès.