Le président tunisien, Kaïs Saïed, a nommé, ce lundi 21 janvier, un nouveau Premier ministre en la personne d’Elyes Fakhfakh, selon un communiqué de la présidence de la République.
Le choix d’une nouvelle personnalité était consécutif à l’échec d’Habib Jemli, Premier ministre proposé par le parti d’inspiration islamiste Ennahdha qui avait remporté les dernières élections législatives. Ce dernier, n’ayant pas pu rassembler suffisamment de partis pour former une coalition gouvernementale, avait fini par présenter un cabinet de technocrates qui n’avait pas recueilli la confiance du Parlement, le 10 janvier dernier.
Le chef de l’Etat avait à sa disposition une liste d’une vingtaine de candidats proposés par des partis politiques qu’il a consultés. Elyes Fakhfakh aurait été désigné pour sa capacité à travailler au redressement économique du pays.
Ingénieur âgé de 47 ans et ancien ministre du Tourisme puis des Finances, Fakhfakh est aussi l’un des candidats malheureux à la présidentielle de septembre, ayant obtenu 0,34 % au premier tour.
Il a été chargé par le président « de former un gouvernement dans les plus brefs délais ». Ce nouveau Premier ministre devra, en effet, former d’ici un mois une équipe gouvernementale qui sera soumise au vote de confiance du Parlement. Au moins 109 voix sur 217 seront nécessaires pour gagner ladite confiance.
En cas d’échec, ce sera le Parlement qui pourrait être dissous mi-mars. Selon certains observateurs, cette menace pourrait conduire à la recherche des compromis par les députés pour éviter que le pays s’achemine vers la convocation d’élections législatives anticipées.
En attendant l’installation d’une nouvelle équipe gouvernementale, c’est le cabinet sortant, dirigé par le premier ministre Youssef Chahed, qui continue à gérer les affaires courantes.