Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a évoqué, dimanche 19 janvier, la possibilité de dissoudre le Parlement si celui-ci l’empêche à accomplir sa mission.
« Si je me rends compte que la mission pour laquelle je suis à la tête du pays, d’être au service de mon peuple, vous commencez à faire obstruction à cette mission, je serai contraint, à la fin des comptes, de prendre la décision de dissoudre l’Assemblée nationale », a déclaré le président alors qu’il s’adressait aux Congolais de la diaspora à Londres.
Tshisekedi voulait éclairer l’opinion sur des rumeurs concernant son intention de dissoudre cette institution. « Certains commencent à me donner des intentions que je n’ai pas. Ils disent qu’après une année, je vais dissoudre l’Assemblée nationale. Mais je leur dis, je ne peux pas dissoudre l’Assemblée nationale tant qu’il n’y a pas crise », a-t-il expliqué.
Dans le même ordre d’idée, le chef de l’Etat a mis également en garde ses ministres, même ceux du FCC (mouvement dirigé par l’ancien président Joseph kabila et qui est dans la coalition au pouvoir) qui s’opposeraient à l’accomplissement des missions qui leur sont confiées.
« Je suis au pouvoir par la volonté du peuple et de Dieu. Et non par la volonté d’un homme. Ma mission est de servir mon peuple. Tout celui qui s’y opposera, surtout s’il s’agit d’un ministre nommé par moi, il sera sanctionné », de même que « celui qui ne va pas suivre mes instructions et qui s’attachera aux instructions de sa famille politique, il sera viré », a-t-il lancé.
Alors que certaines personnalités congolaises attirent l’attention sur une possible « balkanisation » de la partie Est du pays, le chef de l’Etat a rassuré ses compatriotes que tant qu’il sera « le président de la RDC, même pas un centimètre » du pays « ne sera arraché ». « Donc ce sujet de la balkanisation c’est de la distraction », a-t-il conclu.