Un groupe armé venu de la République démocratique du Congo (RDC) a mené mardi, une attaque dans la province de Cibitoke faisant au moins huit morts parmi les assaillants.
L’attaque a été confirmée par le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, précisant que huit assaillants ont été tués et un soldat congolais a été blessé.
Le groupe armé non-identifié a lancé son attaque tôt dans la matinée et les combats se sont poursuivis durant toute la journée de mardi.
Le groupe armé ne s’en est pas pris à une position militaire, mais tentait visiblement de rejoindre la forêt de la Kibira, qui couvre la crête Congo-Nil partageant le Burundi du nord au sud, une forêt qui sert souvent de sanctuaire aux groupes armés burundais.
Le groupe était composé, selon les témoignages des habitants, d’environ 200 individus, probablement des opposants burundais, armés de fusils et de lance-roquettes, ce qui expliquerait le bilan et la durée des affrontements.
Cette zone frontalière a fait l’objet ces derniers mois, de nombreuses attaques de rebelles burundais en provenance de la RDC, mais de bien moindre ampleur.
Cependant le retour des violences armées à l’approche des élections prévues fin juin suscite de l’inquiétude parmi les dirigeants du Burundi. Les précédentes élections de 2010, boycottées par l’opposition, avaient débouché sur des violences.
L’inquiétude est d’autant plus vive que les tensions sont depuis plusieurs mois, très fortes sur le plan politique au Burundi. En effet, l’opposition et la société civile, qui accusent l’actuel président Pierre Nkurunziza de chercher à briguer un troisième mandat de façon inconstitutionnelle, ne cessent de dénoncer le processus de préparation des élections.