La RENAMO, principal parti d’opposition du Mozambique, refuse toujours de reconnaître sa défaite aux élections présidentielles du 15 octobre dernier, dont les résultats ont été proclamés ce mardi 31 décembre par le Conseil constitutionnel.
Le Conseil a validé ce mardi les résultats des élections présidentielles, législatives et provinciales du 15 octobre, entérinant la victoire à la présidentielle de Filipe Nyusi, le candidat du Front de libération du Mozambique (FRELIMO), au détriment d’Afonso Dhlakama, leader historique et candidat de la Résistance nationale mozambicaine (RENAMO) qui n’a obtenu que 37% des voix contre 57% des suffrages pour son adversaire. Le Frelimo conserve ainsi la majorité absolue à l’Assemblée avec 144 sièges sur 250, tandis que la Renamo voit le nombre de ses députés grimper de 51 à 89.
Juste après cette validation, le représentant de la Renamo au sein de la Commission électorale, André Majibire a déclaré à la presse que «depuis la proclamation des résultats par la Commission nationale électorale, nous disons que ces résultats sont marqués par diverses irrégularités qui font qu’ils ne sont pas crédibles. Ainsi, la RENAMO, en aucune manière, ne reconnaît ces élections ».
Tout en continuant à dénoncer les supposées fraudes électorales, le parti d’opposition a demandé ce mardi la création d’un gouvernement de transition destiné à réformer le système électoral.
Pour rappel, au lendemain des résultats du scrutin, la RENAMO avec son leader Dhlakama, avait évoqué des fraudes et irrégularités massives, notamment le bourrage des urnes, la partialité et l’intimidation des médias publiques et de la police en faveur des pro-Frelimo.
« Si le Conseil constitutionnel décide de faire des plaisanteries, il y aura de la violence, de la désobéissance civile, et personne n’acceptera de reconnaître ni le perdant ni le gagnant de ces élections », a mis en garde ce week-end, Afonso Dhlakama.
Après la validation du scrutin, la prise de fonction du nouveau président et à la formation d’un nouveau gouvernement, sont prévues pour le premier trimestre 2015.
Tout en reconnaissant certaines irrégularités mineures lors du vote, le président du Conseil constitutionnel, Hernegildo Gamito a assuré que « les résultats sont crédibles et le processus électoral a été libre et équitable », appelant néanmoins à une véritable refonte du système électoral.