C’est dans le courant de cette semaine que le parlement va se pencher de nouveau sur la loi portant gestion des déchets, a annoncé en fin de semaine dernière à Casablanca, le Secrétaire général du ministère de l’environnement, Mohamed Benyahya.
«Dès la semaine prochaine, les discussions sur la révision de la loi 28.00 sur la gestion des déchets et leur élimination vont débuter au Parlement afin de renforcer les principes d’économie circulaire», a déclaré Benyahya, en marge d’une rencontre organisée autour de l’économie circulaire et de l’économie bleue.
A en croire ce cadre du département de l’environnement, le principal amendement à cette loi portera sur l’introduction de la Responsabilité élargie du producteur (REP). Si elle est adoptée, espère-t-il confiant, elle responsabilisera, de façon progressive, le producteur sur le cycle de vie du produit mis sur le marché.
Selon les explications de Mohamed Benyahya, la nouvelle disposition engagera le producteur à s’entendre avec des acteurs de son écosystème pour mettre en place un dispositif de collecte des déchets en fin de vie et de recyclage. «À défaut, le producteur aura à payer une contribution à la collectivité qui mettra en place, elle-même, le dispositif», a-t-il ajouté.
Au cours de cette rencontre, l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN) a présenté son modèle d’économie circulaire. L’agence dit miser sur la Recherche-Développement, comme «nerf de la guerre» pour l’utilisation de l’hydrogène pour «décarboniser» un ensemble de secteurs industriels, notamment les transports longues distances, les produits chimiques et le fer et acier.
Concernant l’économie bleue, le Conseil économique social et environnemental (CESE) estime qu’il est urgent de développer davantage l’aquaculture.
«Il faut changer les paradigmes. C’est un domaine toujours sous exploité, mais avec un énorme potentiel», a relevé Abderrahim Ksiri, membre du bureau du CESE, plaidant pour l’émergence de l’économie bleue au Maroc.