Le Maroc doit pouvoir se doter d’un nouveau modèle de l’investissement public, a recommandé la Cour des comptes, estimant que cette nouvelle vision doit pouvoir contribuer à une croissance équilibrée et inclusive, génératrice d’opportunités d’emplois et d’amélioration de revenus.
La Cour des Comptes fait savoir que le document qui doit être élaboré doit tenir compte des normes de performance, de rendement et de bonne gouvernance.
Cette recommandation de la Cour est faite sur la base d’un constat, a assuré le président de la Cour des comptes, Driss Jettou qui présentait dans un exposé, les activités des juridictions financières au titre de l’année 2018.
En dépit des efforts consentis dans le domaine des infrastructures publiques, Jettou dit avoir constaté que «ces actions n’ont pas permis de réduire les inégalités sociales et les disparités territoriales, ni induit une véritable amélioration des indicateurs de développement humain».
Les résultats globaux de l’exécution du budget pour l’année 2018, ont révélé une hausse des dépenses ordinaires, ayant atteint 213 milliards DH, en augmentation de près de 6,9 milliards de DH en comparaison avec l’année 2017. Cette hausse est attribuée par la Cour, à l’accroissement des dépenses en biens et services de 3,2 milliards de DH et des charges de la compensation de près de 2,8 milliards de DH.
Selon les chiffres avancés par la Cour des comptes, les dépenses d’investissement réalisées par l’Etat se chiffrent à 65,5 milliards de DH, alors que le volume de l’investissement public s’est élevé à 195 milliards de DH, contre 190 milliards de DH en 2017, ce qui représente 17,5 % du PIB.