Le divorce entre l’Angleterre et l’Union européenne (UE) sera acté officiellement ce vendredi 31 janvier 2020, après la ratification, le 29 janvier dernier, du traité de retrait fixant les modalités du Brexit par le Parlement européen.
Les eurodéputés ont donné leur accord pour le Brexit avec 621 voix pour, 49 contre, et 13 abstentions. Il s’agissait de la dernière étape majeure dans la ratification de l’accord, trois ans et demi après le référendum sur le Brexit au Royaume de la Reine Elisabeth II.
Ainsi ce 1er février, le Royaume-Uni aura officiellement quitté l’UE. Pour le moment les deux anciens partenaires se donnent une période de transition de 11 mois, qui prendra fin le 31 décembre 2020.
Durant cette période l’Angleterre continuera à bénéficier des dispositions habituelles d’un Etat-membre, à un détail près. Londres n’aura plus voix au chapitre lors des prises de décisions européennes.
Au cours des prochains mois, il y aura une dizaine de rencontres d’une semaine entre les négociateurs, alternativement à Bruxelles et à Londres. Il s’agit donc de parer au plus pressé et la priorité sera donc donnée à la relation future en matière de sécurité, à l’avenir de la pêche et à la conclusion d’un accord de libre-échange sur les marchandises.
L’inquiétude qui habite les esprits européens est de savoir si l’unité, jusqu’à présent préservée, va se fissurer. Selon une source à la Commission de l’UE, le risque est élevé. «Tel pays va vouloir un bon accord sur la pêche, tel autre se concentrera sur l’industrie automobile, un troisième voudra préserver des relations fluides en termes de trafic aérien, et au final la tentation sera forte, pour chacun, de pousser à un Brexit aussi indolore que possible pour ses propres intérêts», analyse cette source.
Certes, les Européens entendent garder une relation bilatérale la plus étroite possible avec le Royaume-Uni, y compris pour maintenir une forte coopération en matière de sécurité et de défense.