Un tribunal britannique a révélé que l’avionneur européen «Airbus» a admis avoir versé d’importants pots-de-vin afin d’obtenir des contrats au Ghana entre 2009 et 2015, sous les mandats des anciens présidents ghanéens, John Atta Mills et John Dramani Mahama.
Selon des documents judiciaires, Airbus n’aurait pas empêché ses associés de corrompre des personnes concernées par l’achat d’avions de transport militaire par le gouvernement ghanéen.
Le Ghana figure parmi cinq pays auprès desquels Airbus aurait mis sur la table des millions de dollars de pots-de-vin, en échange de contrats de grande valeur. Il s’agit notamment de la Malaisie, du Sri Lanka, de l’Indonésie et de Taïwan.
Alors que le géant européen a admis cinq chefs d’accusation, la Haute Cour de Londres lui a infligé une amende de 3 milliards de livres sterling à titre de pénalités.
D’après les dernières données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Ghana perd un peu plus de deux milliards de dollars chaque année à cause de la corruption.
Dans un discours à la nation en janvier 2018, l’actuel président, Nana Akufo-Addo, avait estimé que la corruption reste «l’un des pires fléaux qui s’opposent au développement du Ghana».
Le phénomène touche pratiquement tous les secteurs et les outils mis en place pour lutter contre la corruption peinent encore à donner les résultats escomptés.
Ce pays ouest-africain a été classé en deuxième position, parmi les pays les plus corrompus d’Afrique, par Transparency International dans son rapport publié en 2019.