Le gouvernement ivoirien a annoncé, lundi à Abidjan lors d’une réunion des ministres de l’Energie de six Etats membres de la CEDEAO, l’inscription prochaine de la Sierra Leone et de la Guinée-Conakry sur la liste des Etats qui importent de l’électricité produite en Côte d’Ivoire.
Cette initiative est consécutive à l’augmentation continue de la capacité de production de l’électricité ivoirienne qui a atteint 60 % entre 2011 et 2019, soit un chiffre de 2229 MW. «Notre capacité de production (…) devrait doubler dans les prochaines années », a précisé Abdourahmane Cissé, ministre ivoirien du Pétrole, de l’Energie et du Développement des énergies renouvelables.
Il a souligné que son pays exporte actuellement 11 % environ de sa production nationale brute d’électricité vers six pays de la sous-région ouest-africaine, notamment le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Liberia». La Côte d’Ivoire prévoit d’accorder à la Sierra Leone et à la Guinée un volume respectif de 150 gigawatts/heure chaque année.
La réunion des ministres de l’Energie a porté sur la sécurisation des paiements relatifs au commerce de l’énergie en Afrique. Le règlement des factures des pays importateurs constitue encore un défi.
« Le risque lié au paiement des factures d’énergie est une barrière majeure aux échanges d’énergie électrique au sein de l’espace CEDEAO et par conséquent un frein au développement d’un marché régional de l’énergie », a déploré Abdourahmane Cissé.
Les ministres ont plaidé pour la création d’un programme d’aide budgétaire régional de la Banque mondiale afin de mettre sur pied «un mécanisme pérenne pour la sécurisation des paiements des échanges transfrontaliers sur le marché d’électricité de la Cédéao».
Une autre recommandation a consisté en la création d’un fonds revolving axé sur le commerce de l’électricité dans la région en vue de renforcer la liquidité des acteurs.