La culture industrielle de la tomate en Algérie, traverse des zones de turbulence qui poussent les producteurs agricoles à abandonner ce métier, a révélé ce mercredi à Alger, la Confédération algérienne du patronat (CAP) lors d’une rencontre de travail avec la section nationale des conserveries et de la transformation des produits agricoles (SNCTPA).
«Pas moins de 2.500 agriculteurs ont abandonné la culture de la tomate industrielle», a indiqué la CAP, précisant que l’une des raisons de cet abandon, est le «manque des unités de transformations installées en plus de celles qui sont à l’arrêt et dont les potentialités de production sont estimées à 60.000 tonnes de concentré de tomate, une quantité qui pourrait satisfaire 70% des besoins nationaux en tomate industrielle».
La confédération se dit inquiète pour le sort de ces producteurs agricoles et de leurs familles. «12.000 familles se retrouvent dans la précarité à cause des problèmes auxquels font face les entreprises de l’industrie agroalimentaire», déplore l’organisation patronale.
Au cours de ladite réunion, la CAP et la SNCTPA ont eu à débattre des problèmes qui pèsent sur cette filière, qui est «affectée grandement par une accumulation de difficultés».
Les deux organisations ne se sont pas seulement arrêtées sur ces amers constats. Pour la relance de cette filière, elles ont estimé que l’Etat algérien doit en faire une priorité qui passe par «un engagement sincère pour organiser la filière et augmenter ses capacités productives».