Le PAIGC, parti au pouvoir qui a soutenu la candidature de Domingos Simões Pereira à la dernière présidentielle de décembre, a déposé ce mercredi 5 février, un recours d’annulation du second tour du scrutin auprès de la Cour suprême de justice.
Pour justifier son recours, la formation politique fait état des irrégularités, de la fraude électorale et du non-respect par la Commission nationale électorale (CNE) des ordonnances judiciaires.
Selon un membre de l’équipe juridique de Pereira, la demande d’annulation a été déposée avec «toutes les preuves d’irrégularités produites au deuxième tour de l’élection présidentielle». Entre autres, la CNE n’aurait «pas respecté les exigences de la Cour suprême sur le décompte national des résultats des élections selon la loi électorale bissau-guinéenne».
Décidemment, Pereira ne veut pas lâcher prise. Contestant les résultats communiqués par la CNE, ce candidat avait fait, une première fois, appel à la Cour suprême de Justice, qui, à son tour, avait demandé à la CNE «un apurement des résultats », du second tour du 29 décembre.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a aussi demandé, la semaine dernière, une vérification des procès-verbaux du second tour pour tenter de trouver une issue aux désaccords sur les résultats du scrutin.
La commission électorale a ainsi engagé une procédure de vérification de la consolidation nationale des données issues des commissions régionales du second tour et annoncé mardi dernier, que les résultats sont restés les mêmes : 53,55% pour Umaro Sissoco Embalo et 46,45% pour Domingos Simoes Pereira.
Si le vainqueur s’en est félicité, son adversaire lui, dénonçant une fois de plus ces résultats, a décidé de recourir encore à la justice. Il faut préciser que Pereira était en tête dans les résultats du premier tour. Son camp réclame que «justice soit appliquée».