Le gouvernement ivoirien a instruit les services en charge de la protection des frontières pour prendre toutes les mesures nécessaires en vue de lutter contre le transit illégal des noix de cajou par les frontières terrestres du pays.
Dans un communiqué publié ce mercredi 6 février, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, affirme que les autorités ont «autorisé le Conseil du coton et de l’anacarde à prendre des mesures de lutte contre les exportations frauduleuses, allant jusqu’à la saisie et la vente immédiate des produits saisis».
La Côte d’Ivoire, un des principaux producteurs mondiaux de noix de cajou, enregistre un énorme manque à gagner chaque année du fait de l’exportation illicite de cette matière première. Les professionnels du domaine déplorent la baisse continue des tonnages officiels dans les régions productrices.
Il y a une semaine, le nouveau ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani a sillonné des régions productrices, en compagnie du directeur du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), en vue de sensibiliser les acteurs locaux de la filière anacarde et les populations en général, sur l’interdiction, prévue par la loi, d’exporter les noix brutes par les voies terrestres.
« Il y a une loi sous forme d’ordonnance qui a été prise. Elle dit que celui qui sera arrêté en train de faire du trafic d’anacarde sera mis en prison et sa cargaison va être vendue», a prévenu le ministre à chaque étape de son périple.
Lors du Conseil des ministres de mercredi, le ministre de la Justice à été instruit de mettre en œuvre, en relation avec le CCA, des procédures d’urgence, en application de l’ordonnance du 3 mai 2018, portant répression de la commercialisation et de l’exportation illicite des produits agricoles soumis à l’agrément.
La question de la commercialisation des noix de cajou a été évoquée au niveau du Conseil dans le cadre de l’ouverture officielle de la campagne 2020 prévue pour ce jeudi 6 février.
Le gouvernement a approuvé le prix-plancher obligatoire de 400 FCFA/kg aux producteurs, soit une hausse de 25 FCFA par rapport à la campagne précédente.