Les partis politiques au Burundi s’inscrivent en faux contre certains éléments constitutifs des dossiers de candidature contenus dans le code électoral en prévision des élections générales (présidentielle, législatives et communales) du 20 mai prochain.
Parmi les dispositions qui créent la polémique figurent un extrait du casier judiciaire, une attestation d’aptitude physique, ainsi qu’une attestation de bonne conduite, vie et mœurs, prescrits dans l’article 138 du code et exigés pour la candidature des futurs conseillers communaux.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déjà organisé des rencontres avec les représentants des partis politiques pour les besoins d’écoute des doléances et d’explication.
Au cours de la dernière réunion, tenue le vendredi 7 février, le directeur de la CENI, Pierre-Claver Kazihise, a souligné que «quand une loi a été votée et promulguée par les instances concernées, elle ne peut qu’être appliquée». La «CENI ne fait qu’appliquer les dispositions du code électoral en vigueur», a-t-il insisté.
Tout en invitant ainsi les responsables politiques au respect de la loi, Kazihise a rappelé à ces derniers que le code électoral avait reçu leur approbation lors de sa présentation.
Les leaders des partis politiques, qui réclament l’assouplissement des règles électorales, mettent en avant les moyens financiers qui devraient être engagés par les conseillers communaux (majoritairement des gens de la classe ouvrière vivant dans des coins reculés du pays) pour obtenir les documents requis qui ne sont délivrés qu’au niveau des chefs-lieux des provinces. Certains voient en ces exigences un moyen pour la CENI d’écarter quelques partis de la course électorale.