Le Burkina Faso a décidé d’ouvrir prochainement, un Consulat général à Dakhla, destiné à assurer «une meilleure protection des intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants dans la région de Dakhla-Oued Ed Dahab» dans la zone sud du Maroc, a-t-on appris de source officielle à Ouagadougou.
Cette décision, qui risque à coup sûr d’irriter à nouveau, la direction du Polisario et le pouvoir algérien, a été adoptée lors d’un Conseil des ministres, tenu mercredi dernier, sous la présidence du chef de l’État burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.
«L’adoption de ce décret permet un déploiement de notre administration diplomatique à Dakhla pour une meilleure protection des intérêts du Burkina Faso et de ses ressortissants dans la région de Dakhla-Oued Ed Dahab», précise-t-on de même source.
Le Burkina Faso sera ainsi, le septième pays africain à faire fi des thèses séparatistes du Polisario en emboîtant le pas à la Gambie et la Guinée-Conakry qui comptent déjà des consulats à Dakhla, et à la Côte d’Ivoire, les îles Comores, le Gabon, la République centrafricaine et Sao Tomé-et-Principe qui ont installé depuis décembre dernier, des missions consulaires à Laâyoune, deux grandes provinces du Sahara Marocain.
L’établissement de telles représentations diplomatiques africaines à Laâyoune et à Dakhla, constitue non seulement un sérieux revers pour le Polisario et l’Algérie, son principal soutien, mais surtout une reconnaissance matérielle de la marocanité du Sahara.
D’ailleurs même au sein de l’Union Africaine (UA), la position du Polisario et de ses parrains algériens est de plus en plus fragilisée, puisque ce dimanche à l’ouverture du 33ème sommet africain à Addis-Abeba, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a réitéré l’exclusivité de l’ONU dans le traitement du dossier du Sahara Occidental et de soin règlement politique.
Pourtant, le président en exercice de l’UA n’est autre que Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud qui est après l’Algérie, à la tête des pays africains qui soutiennent encore le Polisario, ce qui est un mauvais présage pour les dirigeants du front séparatiste sahraoui.