Le rapport du Roi Mohammed VI sur le suivi de la mise en place de l’Observatoire africain des migrations au Maroc a été présenté ce lundi par le chef du gouvernement, Saad Eddine Otmani, devant le 33ème Sommet Ordinaire de L’Union Africaine (UA), qui se tient depuis dimanche à Addis-Abeba.
Ce rapport qui met en avant la migration comme facteur important de développement, fait un diagnostic de la question de la migration en Afrique, de la mise en valeur du rôle clé de l’Observatoire africain des migrations dans le cadre de la bonne gouvernance de la migration en Afrique et de l’impératif de placer l’Afrique au cœur de la mise en œuvre du pacte de Marrakech sur les migrations.
Selon le chef de gouvernement marocain, ce rapport souligne que l’Observatoire africain des migrations en tant que nouveau mécanisme de l’UA en charge de missions techniques et de terrain, contribuera, à la faveur de données fiables et précises sur la migration, à l’élaboration de politiques claires, efficaces et réalistes en la matière.
L’Observatoire qui sera basé à Rabat, veillera à la mise en œuvre du pacte de Marrakech sur la migration à travers la collecte de données et la promotion de la coopération continentale et internationale dans le domaine de la migration et le renforcement de la contribution de la migration au développement durable.
Concernant le pacte de Marrakech sur les migrations, le rapport propose une feuille de route fondée sur quatre axes. Il s’agit des politiques nationales africaines claires et efficaces, d’une coordination inter-régionale à travers les communautés économiques régionales, d’une vision continentale permettant de faire de la migration un levier de développement communautaire et d’un partenariat international responsable facilitant une migration et un mouvement pacifique et régulier des personnes.
Non contraignant, le Pacte de Marrakech prône l’interdiction des détentions arbitraires et n’autorise les arrestations qu’en dernier recours.
Il y a environ 258 millions de personnes en mobilité et migrants dans le monde, soit 3,4% de la population mondiale. Plus de 80% des déplacements entre les pays se fait de façon légale. Pour la migration clandestine, plus de 60.000 sont morts pendant leur périple depuis 2000, selon les chiffres de l’ONU.