L’ONU a regretté mercredi que ses avions soient «empêchés» d’atterrir en Libye par les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, soulignant que cela entravait les efforts humanitaires dans ce pays en guerre.
«L’ONU en Libye regrette que ses vols réguliers, qui transportent son personnel vers et depuis la Libye, ne soient pas autorisés par l’ANL (armée autoproclamée par Haftar) à atterrir en Libye», a indiqué la mission de l’ONU en Libye (MANUL) dans un communiqué.
La mission onusienne, dont la majorité du personnel est basée à Tunis, a précisé que «cette pratique a eu lieu à plusieurs reprises au cours des dernières semaines».
L’aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel à Tripoli, est régulièrement fermé en raison de tirs ou de menaces de tirs imputés par le Gouvernement d’union nationale (GNA), aux forces pro-Haftar.
L’ONU a estimé que le «fait d’empêcher ses avions de voler vers et en provenance de la Libye entraverait gravement ses efforts humanitaires et de bons offices», notamment «pour fournir l’assistance humanitaire indispensable aux civils les plus vulnérables touchés par le conflit».
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime Kadhafi après une révolte populaire, en 2011.
Depuis avril dernier, des combats opposent aux portes de Tripoli (ouest) les troupes du GNA aux forces du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen qui a lancé une offensive pour conquérir la capitale.