La Banque africaine de développement (BAD) vient de rendre publics les résultats d’une étude consacrée au logement à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, faisant ressortir que dans cette ville cosmopolite, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires.
Dans un rapport intitulé : «Diagnostic-pays sur le financement à long terme (LTF) pour la Côte d’Ivoire », la BAD relève que malgré l’existence de programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages qui vivent à Abidjan.
Les prêts immobiliers représentent une très faible proportion des prêts bancaires en Côte d’Ivoire, relève la BAD, précisant que «la proportion des prêts au logement n’a représenté qu’environ 1% de l’ensemble des prêts bancaires entre 2012 et 2016».
En dépit d’une légère amélioration en 2017 (3,1%) et 2018 (2%), l’encours des prêts au secteur du logement en 2019, est estimé à seulement 0,2% du Produit intérieur brut (PIB), ajoute le rapport, précisant que les facteurs qui limitent la demande de logement sont «le faible niveau des revenus des ménages».
D’après le rapport de la BAD, l’un des principaux obstacles à la promotion immobilière tient au manque de fonds pour la gestion des terrains nécessaires à l’officialisation de la propriété foncière, à la constitution de réserves foncières et au développement de l’infrastructure urbaine.
Face à ces constats, la BAD recommande une amélioration de l’efficacité de l’administration des droits de propriété et de l’administration foncière, ce qui devrait permettre de réduire les coûts de transaction associés à l’enregistrement des droits de propriété foncière.
La banque africaine propose également de «consacrer davantage de ressources à l’informatisation de l’enregistrement de la propriété foncière, un investissement conséquent qui suppose la numérisation d’un important stock de données et l’automatisation des processus pour réduire les délais de traitement et renforcer la sécurité» des biens immobiliers.