Lors de cinq jours d’affrontements avec les forces de l’ordre dans le nord-ouest du Burundi, plus de cent rebelles ont été tués, a annoncé dimanche un général burundais, affirmant que le groupe a été anéanti.
«Après cinq jours d’opérations militaires sans arrêt, le groupe armé qui a attaqué le Burundi a été anéanti par les forces de l’ordre. Nous avons tué 105 malfaiteurs et quatre autres ont été capturés sur un total de 121 hommes entrés dans la province de Cibitoke depuis la RDC mardi», a annoncé un général de l’armée parlant sous couvert de l’anonymat.
«Nous avons saisi également un mortier de 60 mm, cinq lance-roquettes, des mitrailleuses et plus de cents fusils», a-t-il précisé.
Grace à des documents saisis sur ces rebelles, il a été plus facile à l’armée d’établir le nombre des combattants entrés au Burundi, la liste des armements et l’identité des chefs rebelles.
Pour effectuer un large ratissage, l’armée burundaise a du déployer plusieurs bataillons, dont certains étaient de retour de la Somalie, où ils avaient participé à l’AMISOM, la Force de l’Union africaine en Somalie.
«Notre objectif était simple, frapper fort et anéantir ce groupe pour que cela serve de leçon aux petits groupes rebelles encore actifs comme les Forces nationales de libération (FNL), et à tous ceux qui pensent qu’il y a encore une place pour la guerre dans ce pays», a déclaré le général burundais.
Sur ces affrontements qui durent depuis mardi dernier, l’opposition et la société civile burundaises ont dénoncé de nombreux cas de rebelles arrêtés, désarmés puis exécutés froidement à la machette ou par balles, notamment par les jeunes Imbonerakure, membres de la ligue de la jeunesse du parti au pouvoir. Ces accusations ont néanmoins été démenties par les autorités burundaises.