Le délit du non-paiement des impôts deviendra bientôt un crime en Algérie, a annoncé le Président Algérien, Abdelmadjid Tebboune, faisant état de la préparation en cours d’une loi criminalisant le non-paiement des impôts dans le pays.
« Une loi criminalisant le non-paiement des impôts est prévue, à l’instar de ce qui est en vigueur dans plusieurs pays à travers le monde, dont les Etats-Unis où le non-paiement des impôts est considéré comme étant un crime économique», a déclaré le Président Tebboune, lors d’une rencontre avec les Walis (préfets).
«Certains prétendent être parmi les plus riches de ce pays, alors qu’ils figurent en bas du classement des contribuables, tandis que le fonctionnaire, lui, s’acquitte de ses impôts par retenue sur salaire» à la source, a déploré le chef de l’Etat qui semble opter pour la justice fiscale en misant sur l’équité.
Selon des universitaires algériens, la démarche «exige une refonte profonde des services fiscaux», à travers la réorganisation des services fiscaux, la formation des ressources humaines et les moyens matériels dont ils disposent en matière d’informatisation, d’infrastructures, de transport et de banque de données. La réforme devrait également prévoir l’élargissement de l’assiette fiscale et une revalorisation des salaires et des indemnités (prime de prises) du personnel du fisc afin de leur éviter la tentation de tomber dans le cercle vicieux de la corruption.
Pour Brahim Guendouzi, professeur d’économie à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, il faut aussi «moderniser les services fiscaux, améliorer leur performance, et introduire les Nouvelles technologies, garantes de plus de traçabilité et de transparence des différents agents économiques».