Le 5ème Sommet Union africaine-Ligue arabe, prévu le 16 mars à Ryad, en Arabie saoudite, a été renvoyé à une date ultérieure, à cause de l’inclusion par l’organisation panafricaine, d’une délégation du Polisario sur la liste des participants à ces conclaves.
Le report a été annoncé ce mercredi 19 février, par les deux parties pour, officiellement, assurer «une meilleure préparation» de la réunion, alors que les commissions des experts ont déjà examiné de nombreuses questions qui devraient être inscrites sur l’agenda des chefs d’Etat.
De sources biens informées, l’ajournement du sommet afro-arabe trouve toute son explication dans une résolution adoptée le 7 février dernier à Addis-Abeba, par le conseil exécutif de l’UA, et qui exige la présence lors des sommets avec des partenaires internationaux, de tous les membres de l’organisation continentale, y compris la prétendue «République sahraouie» (RASD) qui, pourtant, n’a jamais été reconnue comme Etat souverain par l’ONU.
S’appuyant sur cette résolution, l’Algérie et l’Afrique du Sud, principaux soutiens du Polisario, auraient fait pression sur le pays hôte, l’Arabie Saoudite, pour qu’il accepte de dérouler le tapis rouge au chef du Front sahraoui, Brahim Ghali et que ce dernier soit accueilli par le roi Salman et son prince héritier Mohammed Ben Salman, ce que Ryad a catégoriquement refusé pour ne pas froisser le Maroc, son grand allié arabe.
Si Alger et Pretoria avaient réussi à imposer la présence d’une délégation du Polisario au précédent sommet UA-Ligue arabe qui s’est tenu en décembre 2016 à Malabo, en Guinée équatoriale, la donne a radicalement changé dans le cas de l’Arabie Saoudite qui reste en dehors de l’influence de l’Algérie et de l’Afrique du Sud qui souvent, profitent de la faiblesse de certains Etats africains, pour dicter leurs propres lois.