L’Union africaine (UA) a annoncé jeudi qu’elle comptait déployer 3.000 soldats au Sahel, pour tenter d’enrayer la progression du jihadisme et freiner la dégradation de la sécurité dans la région.
La décision prise lors du sommet de l’UA début février, a été annoncée lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba par le commissaire de l’UA à la paix et la sécurité, Smail Chergui, dans le cadre d’un sommet UA/UE.
«Le sommet a décidé de déployer environ 3.000 hommes pour une période de six mois pour aider les pays du Sahel à affronter la menace à laquelle ils font face », a déclaré de son côté, l’ambassadeur sud-africain auprès de l’UA, Edward Xolisa Makaya, «C’est juste un signe ou un geste de solidarité avec les peuples du Sahel», a-t-il ajouté, disant espérer que ce déploiement aurait lieu au courant de cette année.
Parties du nord du Mali en 2012, les violences se sont propagées au centre du pays, et au Burkina et au Niger voisins. Les violences jihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, ont fait 4.000 morts dans ces trois pays en 2019, cinq fois plus qu’en 2016, selon l’ONU, malgré la présence de forces africaines, onusiennes et internationales.
Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel, devait compter 5.000 hommes pour lutter contre les jihadistes dans les zones frontalières entre les pays membres. Mais elle peine à monter en puissance.
Les dirigeants réunis pour un sommet du G5 Sahel à Nouakchott ont affirmé mardi la nécessité d’une intensification tous azimuts de l’effort de lutte contre la propagation du jihadisme et des violences dans la sous-région.