Plus de 200.000 personnes sont touchées par des inondations causées par les pluies diluviennes qui s’abattent depuis décembre sur le Congo-Brazzaville, ont indiqué les autorités congolaises.
«Les évaluations que nous avons réalisées à Brazzaville et Pointe-Noire nous poussent à dire qu’on est passé de 170.000 à plus de 213.000 sinistrés», a déclaré Christian Aboké-Ndza, directeur de cabinet au ministère de l’Action humanitaire.
«Les défis sont énormes et nous travaillons pour apporter une réponse efficace. Nous espérons que nos partenaires vont nous aider» dans cette démarche, a-t-il ajouté.
Les agences humanitaires de l’ONU ont élaboré un plan d’urgence de plus de 30,5 millions de dollars. Une contribution de 7 millions de dollars a été débloquée par le Fonds central de réponse aux urgences, a indiqué, le représentant du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Cyr Modeste Kouamé.
Selon les résultats provisoires de l’enquête effectuée par le Programme alimentaire mondial (PAM) sur la situation alimentaire dans les zones inondées, près de 130.000 personnes sont en situation d’insécurité alimentaire sévère ou modérée.
A terme, souligne-t-on, il est prévu que près de 200.000 personnes profiteront des interventions directes des partenaires opérationnels dans le cadre de la réponse aux urgences.
Par ailleurs, un plan de réponse inter-agences sera révisé prochainement afin de prendre en compte les populations qui sont dans les zones difficilement accessibles et qui n’avaient pas été prises en compte.
Les sinistrés vivent essentiellement le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui (nord), qui sont sortis de leur lit après des pluies diluviennes qui vont se poursuivre, d’après les météorologues.
Fin 2019, le gouvernement congolais avait décrété «l’état de catastrophe naturelle et d’urgence humanitaire» dans les zones sinistrées.