Le continent africain n’est pas encore un terrain assez propice pour faire des affaires, selon un récent rapport de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).
Le secteur du capital-investissement a du mal à se développer à cause de nombreux obstacles que le rapport prend la peine d’expliciter.
La CEA, basée à Addis-Abeba en Ethiopie, relève la fragmentation géopolitique de l’Afrique et la faiblesse de ses infrastructures qui constituent de réels freins au développement du capital-investissement. Ajouter à cela la conclusion des transactions à partir des réseaux ou des relations personnelles et non par voie légale, la réticence de certains pays quant à l’ouverture de leur secteur financier, ainsi que l’état de nombreux systèmes financiers qui seraient encore sous-développés, selon les appréciations de la CEA.
Hormis ces obstacles qui entravent énormément les mouvements des capitaux en Afrique, la CEA pointe aussi du doigt les retards dans le traitement des dossiers et la longueur des procédures d’approbation des mouvements de capitaux par les banques centrales.
Les coûts élevés de l’emprunt, le cas de certains pays où les taux d’intérêt peuvent aller jusqu’à 40%, et les taux d’imposition élevés sont d’autres obstacles indexés par les responsables économiques auprès de la commission onusienne.
Enfin, la CEA relève un manque en Afrique de gestionnaires de fonds qui soient expérimentés et qui maitrisent les tenants et aboutissants du secteur, sans oublier le cadre juridique et réglementaire qui n’est pas toujours à la hauteur pour promouvoir le capital-investissement.
Elle invite donc les Etats africains à travailler pour la promotion de ce secteur qui reste une source importante d’investissements en faveur de la croissance et du développement des pays du continent noir.