Le procureur d’un tribunal d’Alger a requis mercredi, une peine de 4 ans de prison ferme contre l’opposant Karim Tabbou, acteur du «Hirak», le mouvement populaire qui revendique depuis plus d’un an, le changement du régime en place en Algérie.
Devenu l’une des figures les plus populaires du “Hirak”, Karim Tabbou dont le portrait est régulièrement brandi lors des manifestations hebdomadaires, est le Chef de l’Union démocratique et sociale (UDS), un petit parti d’opposition non enregistré.
Tabbou, âgé de 46 ans, est accusé «d’incitation à la violence et d’atteinte au moral de l’armée», et est maintenu en détention provisoire, depuis fin septembre.
Le procureur a requis une peine de 4 ans de prison ferme contre lui, lors de son procès qui s’est ouvert mercredi matin au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger.
Quelque 180 avocats se sont constitués pour défendre Karim Tabbou, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de solidarité.
Toute la matinée, au moins une centaine de sympathisants avaient manifesté à proximité de la cour aux cris de «Libérez Karim Tabbou et tous les détenus!».
La police est intervenue en fin de soirée pour disperser à coups de matraques le rassemblement de soutien organisé près du tribunal.
Placé en détention une première fois le 12 septembre 2019 après avoir été inculpé «d’atteinte au moral de l’armée» par un tribunal, Tabbou avait été remis en liberté le 25 septembre avant d’être arrêté et incarcéré le lendemain, pour «incitation à la violence».