Le Conseil de sécurité et de défense du Soudan a qualifié d’«opération criminelle», la tentative d’assassinat perpétrée hier lundi contre le Premier ministre, Abdalla Hamdok.
Dans un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion de crise à Khartoum la capitale, le Conseil a indiqué que cette «opération criminelle» représente un «danger pour la situation du Soudan aux niveaux interne, régional et international».
Abdallah Hamdok a échappé, dans la matinée du lundi, à un attentat à la bombe à Khartoum. Son convoi a été visé alors qu’il se rendait sur le lieu du travail. Aucune victime n’a été signalée et le chef du gouvernement a été évacué en lieu sûr.
Des dizaines de Soudanais, choqués par l’attentat manqué, se sont rendus sur les lieux de l’attentat pour manifester leur soutien au Premier ministre qui, lui-même, a par la suite dénoncé, dans un communiqué, «une attaque contre la Révolution».
«Je veux rassurer le peuple soudanais que je me porte bien et que ce qui s’est passé n’arrêtera pas la marche (du Soudan) sur la voie du changement», a-t-il écrit sur Twitter.
Le Conseil national de sécurité et de défense a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête afin de traduire en justice tous ceux qui sont impliqués dans l’attentat.
Dans la foulée, il a aussi fait part de sa décision relative à une révision urgente de toutes les législations et lois nationales concernant les délits de terrorisme dans un délai maximum de deux semaines.
D’autres mesures seront également prises urgemment dans l’objectif de renforcer la protection des personnalités au sommet de l’Etat et des sites stratégiques.