Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, s’est dit prêt à accepter de négocier avec Bamako à condition que la France et l’ONU retirent leurs troupes du Mali.
«Nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement malien, dont le président a annoncé son souhait de négocier avec (le GSIM) afin de discuter des moyens de mettre fin au conflit sanglant entré dans sa septième année à cause de l’invasion des croisés français », déclare le groupe dans un communiqué publié par sa plate-forme al-Zallaqa et authentifié lundi par le Centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
« Nous n’avons pas d’autre condition préalable pour prendre part à ces négociations » que ce que le GSIM présente comme la demande des Maliens, «à savoir la fin de l’occupation raciste et arrogante des croisés français».
Cette annonce fait suite à la récente décision du président malien Ibrahim Boubacar Keïta de rompre avec la ligne directrice suivie jusqu’alors officiellement dans le conflit en cours depuis 2012 et de tenter de dialoguer avec certains jihadistes maliens.
Pour que les négociations prennent forment, le gouvernement malien « devrait retirer l’invitation formelle » faite aux Français et « déclarer ouvertement la fin de la présence de Barkhane et des troupes de la Minusma sur son territoire », precise le GSIM.
Aucune réaction officielle au communiqué du GSIM n’est encore venue du gouvernement malien, de la France ou de l’ONU.