Une réunion du groupe de contact sur la Libye tenue jeudi à Oyo à 400 kilomètres de Brazzaville, la capitale congolaise, a décidé la tenue d’une conférence de réconciliation inter-libyenne, en juillet prochain à Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie.
«Le groupe de contact de l’Union africaine a décidé de tenir la conférence nationale inter-libyenne au mois de juillet 2020 à Addis-Abeba en Ethiopie conformément à la décision de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prise en 2018», a déclaré le ministre congolais des affaires étrangères Jean-Claude Gakosso.
Lors de cette réunion, le président sud-africain Cyrill Ramaphosa a déploré que «depuis le dernier sommet de l’UA à Addis-Abeba, la situation de paix et de sécurité en Libye s’est encore détériorée, ce qui a aggravé la situation humanitaire et l’activité militaire dans la capitale Tripoli s’est intensifiée».
Depuis 2015, deux autorités rivales se disputent le pouvoir en Libye: le Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est.
Depuis avril, les affrontements ont causé la mort de plus de 1.000 combattants et civils, tandis que plus de 140.000 civils ont été déplacés, selon l’ONU.
La réunion d’Oyo intervient après la démission du représentant spécial des nations unies en Libye, Ghassan Salamé. Dans un communiqué mercredi soir, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avait annoncé la désignation de l’Américaine Stéphanie Turco Williams pour assurer l’intérim «jusqu’à la nomination d’un successeur à Ghassan Salamé».
Adjointe politique de l’émissaire pour la Libye depuis 2018, Stéphanie Turco William compte à son actif, plus de 24 années d’expériences dans les affaires internationales, a relevé le chef de l’ONU dans son communiqué.