Le directeur général du Port Autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, est monté au créneau contre les forces de maintien de l’ordre qui font payer des frais supplémentaires aux chauffeurs de camions qui accèdent au Port.
Il a rappelé, dans une circulaire diffusée vendredi 13 mars, que les contrôleurs n’ont autre tâche que la vérification des titres d’accès et la conformité des véhicules et non la perception des taxes.
« Mon attention a une fois de plus été appelée sur les dysfonctionnements récurrents observés lors des contrôles effectués par les forces de maintien de l’ordre et les agents du PAD. Cette situation se caractérise par l’exigence des frais aux chauffeurs de camion qui fréquentent le port pour effectuer les opérations de chargement et de déchargement », a-t-il écrit.
Les équipes chargées des contrôles aux guérites du Port « doivent se limiter uniquement à la vérification des titres d’accès et la conformité des camions », a souligné le directeur, précisant que « les titres d’accès journaliers ou annuels s’obtiennent après paiement du montant de la redevance correspondante dans les points de vente autorisés, conformément au tarif homologué en vigueur ».
Cyrus Ngo’o qui a également invité des chefs d’unités et responsables des services du PAD de veiller au respect de la réglementation en vigueur, craint pour l’image de l’entreprise publique qui peut être écorchée par ces dérives « inadmissibles » auxquelles se livrent les forces de maintien de l’ordre et les agents du Port.
Le PAD assure 95 % du trafic portuaire national et c’est le premier port de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), qui permet également de desservir les Etats enclavés du Tchad et de la République centrafricaine, grâce à des accords bilatéraux.