Plombé par le déséquilibre provoqué par la demande qui ralentit du fait de la pandémie du nouveau coronavirus, le baril du Brent est tombé ce lundi, à 30,22 dollars, soit son plus bas prix en quatre ans.
Le baril du Brent affichait lundi une baisse de 10,66% par rapport à la clôture de vendredi, ce qui représente son plus bas niveau depuis février 2016.
Les analystes estiment que le Brent menace désormais de passer sous la barre des 30 dollars. «L’offre et la demande prennent une direction opposée comme rarement vu auparavant», font remarquer les spécialistes pétroliers qui affirment, à ce propos, que ce phénomène «exerce une pression très forte sur les prix des deux barils de référence».
Cette chute vertigineuse des prix de l’or noir est en effet tirée par une demande mondiale ralentie par les mesures instaurées par les États pour enrayer la propagation du coronavirus, mais aussi par une guerre des prix que se livrent des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) notamment l’Arabie Saoudite et la Russie, rappellent les experts.
Cette guerre des prix au sein du cartel a démarré quand l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ont annoncé leur intention d’inonder les marchés mondiaux d’or noir après le refus de leur allié russe de valider une baisse de la production supplémentaire pour stabiliser les cours du pétrole sur le marché mondial.