Une journaliste britannique travaillant en Egypte, pour le quotidien britannique «The Guardian» a été sanctionnée en raison d’un article sur le nouveau coronavirus jugé «de mauvaise foi», ont annoncé mardi les autorités égyptiennes.
L’Organisme général de l’Information (SIS, en anglais), qui régule l’activité des médias étrangers en Egypte, a annoncé qu’il retirait à la journaliste Ruth Michaelson son accréditation à cause d’un article publié dimanche et intitulé «Egypte : le nombre de cas de coronavirus probablement plus élevé que ce que les chiffres suggèrent», citant une étude canadienne qui affirme que l’Egypte pouvait compter en réalité plus de 19.000 cas au lieu des quelques dizaines annoncés officiellement.
Le correspondant du «New York Times», Declan Walsh qui a évoqué le nombre cité par le journal britannique dans un tweet, a pour sa part été rappelé à l’ordre par le SIS, selon cet organisme.
Le SIS affirme que le chiffre diffusé initialement est issu d’une «étude non publiée… et scientifiquement non reconnue», ce qui selon cet organisme établit la «mauvaise foi des deux reporters.
L’Egypte a déclaré à ce jour 196 cas de nouveau coronavirus et six décès. Les derniers chiffres sur l’épidémie du COVID-19 font état d’au moins 190.000 cas de contamination et 7.063 décès dans le monde depuis son apparition en décembre dernier en Chine. L’Afrique compte pour le moment 451 cas confirmés et 12 décès.