Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé l’exclusion respectivement pour 36 mois et 12 mois, des sociétés Beulah Universal Link Resources Limited et Bluestream Systems and Device Limited, enregistrées au Nigeria.
Les deux entreprises sont sanctionnées pour s’être livrées, selon la BAD, à des pratiques frauduleuses dans le cadre de leur offre conjointe soumise pour le projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement en milieu urbain, concernant l’Etat de Oyo du Nigeria, d’après les résultats d’une enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la Banque africaine.
«Lors de leur participation à un appel d’offres pour les contrats de construction et de réhabilitation de réservoirs d’eau, ces entreprises ont déformé leurs qualifications pour l’obtention de ces contrats», explique la Banque.
Ce projet est financé par le Fonds africain de développement, une filiale de la BAD. Conformément aux règles de l’institution bancaire, les sociétés en faute ne seront pas éligibles à l’adjudication de marchés financés par la Banque, durant toute la période d’exclusion.
La BAD ajoute même, concernant Bluestream Systems and Device Limited, que son exclusion de 36 mois « pourrait faire l’objet d’une exclusion croisée par d’autres banques multilatérales de développement en vertu de l’Accord de reconnaissance mutuelle des décisions d’exclusion».
Ces institutions bancaires sont, notamment, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale.
Soulignons que la BAD encourage la dénonciation des opérations douteuses qui auraient un lien avec ses activités. Dans ce cadre, elle a mis à la disposition de son personnel et du grand public des numéros sécurisés pour contacter son Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption.