Le Maroc décrété l’ »état d’urgence sanitaire » à partir de ce vendredi 20 mars à 18h00 (17H00 GMT), et ce jusqu’à nouvel ordre.
La décision d’instaurer « l’état d’urgence sanitaire » dans le royaume, a été prise par le ministère marocain de l’Intérieur dans le cadre des dispositions visant à limiter la propagation du coronavirus, Covid-19.
L’état d’urgence sanitaire, explique le ministère, «ne signifie en aucun cas l’arrêt de l’activité économique mais plutôt le déploiement d’une série de mesures visant à réduire au maximum la circulation des citoyens à travers l’obligation de disposer d’un document officiel délivré par les agents d’autorité afin de pouvoir quitter son domicile».
«Il s’agit là d’une mesure inévitable pour garder la situation sous contrôle», souligne le communiqué du ministère, qui précise qu’à partir de ce jour, il faut avoir en sa possession une autorisation pour quitter son domicile, et ce dans des trois conditions retenues.
La première condition est relative aux déplacements vers les lieux de travail. Dans cette catégorie, sont concernés les administrations et les établissements ouverts, à savoir les entreprises, les usines, les activités agricoles, les commerces des produits et services relatifs à la vie quotidienne des citoyens, les pharmacies, les banques, les stations de distribution de carburants, les cliniques et les cabinets médicaux, les agences des télécommunications, les professions libérales nécessaires ainsi que les commerce des produits d’hygiène.
Dans ce cas, le ministre fait savoir que «les déplacements devront se limiter aux personnes qui doivent nécessairement se trouver sur leurs lieux de travail, lesquels devront être munis d’une attestation signée et estampillée délivrée par leurs responsables au travail».
La 2ème condition prend en compte «les déplacements ayant pour but l’approvisionnement des denrées nécessaires pour la vie quotidienne, mais dans la limite du périmètre du lieu de résidence».
Enfin, «les déplacements pour recevoir des soins médicaux ou pour se procurer des médicaments auprès des pharmacies», sont aussi autorisés.
Par ailleurs, le ministère insiste sur «le caractère obligatoire de ces mesures et avise tout citoyen récalcitrant que des sanctions sont prévues dans le Code pénal».