Les électeurs au Malawi retourneront aux urnes le 2 juillet prochain pour choisir leur président, après que l’annulation, par la Cour constitutionnelle, du scrutin de mai 2019 qui était remporté par le chef de l’Etat sortant, Peter Mutharika.
La Commission électorale malawite (MEC) « annonce que l’élection aura lieu le 2 juillet », a déclaré, lors d’une conférence de presse tenue lundi, la présidente de l’organe électoral, Jane Ansah.
La patronne de la MEC dit respecter l’ordre de la Cour constitutionnelle d’organiser un nouveau scrutin « dans les 150 jours » à compter de la date d’annulation du précédent scrutin. La nouvelle date tombe à « 149 jours après le jugement », a-t-elle indiqué.
L’élection présidentielle organisée en mai 2019 avait été annulé en février 2020 en raison de fraude. La Cour constitutionnelle, saisie par l’opposition, avait évoqué les « irrégularités systématiques et graves », notamment le recours au liquide correcteur blanc sur de nombreux procès-verbaux.
Jane Ansah a tenu à préciser que l’application du nouveau calendrier électoral « serait fonction (…) de l’impact du Coronavirus », notamment en cas de « fermeture des entreprises qui fabriquent le matériel électoral ».
Le Malawi n’a pas encore enregistré officiellement de cas de Covid-19, mais les autorités ont pris des mesures de prévention, parmi lesquelles l’interdiction des rassemblements publics de plus de 100 personnes.
Selon la presse locale, des alliances électorales seraient déjà formées en prévision du nouveau scrutin. Le président sortant a conclu un accord avec le Front démocratique uni (UDF) d’Atupele Muluzi, arrivé en quatrième position dans les résultats de la présidentielle de mai.
Du côté de l’opposition, les principaux partis, notamment le Parti du congrès du Malawi (MCP) et le Mouvement uni pour la transformation (UTM) du vice-président Saulos Chilima, arrivé troisième, ont convenu de présenter un candidat unique.