Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a demandé au Groupe des 20 (G-20), qui représente les plus grandes économies du monde, de prendre le devant de la lutte mondiale contre la pandémie de Covid19.
Guterres demande à ces grandes puissances de coordonner leurs actions pour éradiquer le coronavirus, afin d’atténuer l’impact social et économique de la pandémie, mais aussi s’assurer que l’économie mondiale se rétablira d’une manière plus inclusive et plus durable.
Dans cette optique un sommet virtuel du G-20 a été annoncé ce mardi 24 mars par le porte-parole du chef de l’ONU, Stéphane Dujarric. Ce sommet, prévu pour le jeudi 26 mars, va permettre de prendre des mesures à l’échelle mondiale pour faire face aux diverses menaces liées au Covid19.
«Ce serait une démonstration de la solidarité avec la population mondiale, en particulier les plus vulnérables», a indiqué António Guterres, soulignant que cette pandémie nécessitera une réponse comme il n’y en a jamais eu auparavant, un plan de «temps de guerre» dans une période de crise humaine.
Sur la même lancée, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a déclaré que «les dirigeants du G-20 devraient suspendre les remboursements de dette publique bilatérale des pays les plus pauvres». Il a fait noter que les pays qui seront probablement les plus durement touchés par cette crise sont les plus pauvres et les plus vulnérables.
Malpass a précisé que «beaucoup d’entre eux (pays pauvres, Ndlr) étaient déjà dans une situation d’endettement difficile qui ne laisse aucune marge de manœuvre pour opposer une riposte sanitaire et économique appropriée» à la pandémie.
« J’appelle les dirigeants du G-20 à permettre aux pays les plus pauvres de suspendre tous les remboursements de dette publique bilatérale, jusqu’à ce que la Banque mondiale et le FMI aient effectué une évaluation exhaustive de leurs besoins en reconstruction et en financement», a souligné le président de la Banque mondiale.
David Malpass a également recommandé aux pays du G-20 de soutenir les pays en voie de développement, à travers un allégement de dette afin de leur permettre de consacrer leurs ressources à la lutte contre la pandémie.