La police tunisienne utilise un «robocop» télécommandé pour patrouiller dans les rues de la capitale Tunis et faire respecter le confinement imposé pour lutte contre la propagation du coronavirus.
Piloté à distance et équipé de caméras infrarouges et d’imagerie thermiques permettant de mesurer la température corporelle, ce “robocop” connu sous le nom de “P-Guard” est également doté d’un système d’alarme sonore et lumineux.
Déployé par le ministère de l’Intérieur, il a pour rôle de demander aux populations de «respecter la loi, de l’appliquer, et de ne pas quitter les maisons pour limiter la propagation du virus et pour ainsi préserver les vies humaines».
Conçu par l’universitaire tunisien en robotique, Anis Sahbani (fondateur de l’entreprise Enova Robotics basée à Sousse (est), le robot “P-Guard” spécialisé dans la sécurisation des locaux, coûte entre 100.000 à 130.000 euros et possède une intelligence artificielle qui le rend «complètement autonome» selon son constructeur.
Un robot d’un autre genre également fabriqué par Enova Robotics doit être mis en service fin avril dans un hôpital de Tunis pour permettre aux malades du virus de communiquer avec leurs proches et «faire le tri des patients».
Il leur posera des questions aux patients sur leurs symptômes, et en fonction des réponses, il pourra déterminer si un patient est probablement contaminé ou pas.
Le dernier bilan de la pandémie en Tunisie fait état de 574 cas de contamination, dont 22 décès, a annoncé dimanche le ministère tunisien de la Santé.