Les prochaines élections législatives en Egypte auront lieu en deux phases à partir de la fin mars, et ce, jusqu’au début du mois de mai 2015, a annoncé jeudi, la commission électorale nationale égyptienne.
La commission électorale suprême du pays a précisé que les 567 députés du parlement égyptien seront élus en plusieurs étapes après un long processus électoral, qualifié de complexe, par nombre de spécialistes.
D’après cette commission, le suffrage universel par provinces sera mixte, uninominal et de liste. Sa durée s’étalera du 21 mars jusqu’au 7 mai 2015.
Le pays des pharaons ne dispose plus de parlement depuis juin 2012, date à laquelle la justice égyptienne a prononcé la dissolution du parlement de l’époque.
Le prochain scrutin s’annonce donc une étape décisive pour la stabilité du nouveau régime politique en Egypte conduit par le maréchal Abdel Fatah Al Sissi.
Les législatives constituent la dernière étape prévue dans la feuille de route exposée par l’armée en juillet 2013 après l’éviction du président élu, Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans.
Ce nouveau scrutin viendra donc compléter la longue liste des profondes modifications qu’a connue l’Egypte depuis la destitution du premier président égyptien démocratiquement élu après la chute de l’ancien régime de Moubarak emporté par la tempête du printemps arabe.
Le nouveau régime, dirigé d’une main de fer par l’ancien chef de l’armée, Abdel Fatah Al Sissi, a réussi à mettre en œuvre une série de changements politiques et sécuritaires qui ont accru le pouvoir de l’armée tout en étouffant les voix de l’opposition notamment islamiste.
L’organisation des Frères Musulmans, à laquelle appartenait l’ex-président Mohamed Morsi, a d’ailleurs été classée comme organisation terroriste par le nouveau régime d’Al Sissi. Plus de 15.000 sympathisants ou partisans de la confrérie ont été arrêtés et jugés lors de procès expéditifs depuis juillet 2013. Depuis cette date, quelque 1.400 manifestants pro-Morsi ont également perdu la vie dans des affrontements avec les forces de l’ordre égyptiennes.