Des responsables de l’Union africaine (UA) ont révélé jeudi que l’Afrique a du mal à rivaliser avec les pays riches pour se procurer des tests et autres équipements médicaux nécessaires pour ralentir la propagation du coronavirus.
Le chef du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), John Nkengasong, s’est ainsi plaint du manque de tests sur le continent, ainsi que d’autres équipements essentiels.
«On nous pousse aussi du coude pour ce qui concerne les équipements personnels de protection et les produits dont nous avons besoin pour toute la gamme de la réponse», a-t-il expliqué, estimant que «cela doit cesser».
Les capacités de test sont très limitées dans la plupart des pays africains, où le nombre réel de cas de contamination et des décès pourrait être largement sous-évalué.
L’UA a distribué jusqu’à présent, 70.000 kits de dépistage aux Etats membres et prévoit de redistribuer la semaine prochaine, 100.000 kits supplémentaires.
Le milliardaire chinois Jack Ma avait offert en mars dernier 20.000 kits à chaque pays africain, ce qui avait, selon Nkengasong, «donné un peu d’air» à l’Union africaine.
L’organisation panafricaine « négocie aussi dur que possible » pour obtenir ces tests et tente de centraliser à son quartier général d’Addis-Abeba l’ensemble des requêtes provenant du continent, a-t-il ajouté.
Ce jeudi, le continent africain comptait 572 morts et environ 11.400 cas confirmés de contamination au coronavirus, soit une hausse de 4.000 cas en une semaine, selon Nkengasong qui s’est inquiété pour cette «augmentation rapide».
Mardi dernier, l’organisation panafricaine avait officialisé la création d’un fonds de réponse au Covid-19 destiné à gérer les dons escomptés des grandes fortunes du continent, en prévision d’une flambée potentielle de cas.