L’Afrique du Sud n’aura recours à aucun programme d’ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI), pour redresser son économie déjà essoufflée et mise à mal par la pandémie du Covid-19.
«Nous envisageons des programmes qui ne seraient pas accompagnés d’un programme d’ajustement structurel» du FMI, a déclaré ce mardi 14 avril, le ministre sud-africain des finances, Tito Mboweni.
«Nous savons quel est notre programme de réforme structurelle. Nous n’examinerons pas du tout cette question», a déclaré le ministre Mboweni, précisant néanmoins, que son pays souhaite en revanche bénéficier des financements spécifiques liés au Covid-19 accordés par le Fonds.
Pendant ce temps, la Banque centrale sud-africaine a annoncé dans un communiqué, avoir baissé à nouveau, ses taux d’intérêt, de 100 points faisant «passer le principal taux à 4,25%».
Le mois dernier, la Banque avait déjà réduit ce même taux de 100 points à 5,25%, anticipant un fort recul de la croissance en Afrique du Sud en 2020 à cause de la pandémie du Covid-19.
La crise sanitaire mondiale constitue un coup dur pour l’Afrique du Sud, dont l’économie est entrée en récession au trimestre dernier, et menace particulièrement ses deux principales sources de devises, le secteur minier et le tourisme.
Le pays est embourbé depuis 2008 dans une crise économique qui se caractérise par une croissance molle, la détérioration des finances publiques, le chômage de masse (29,1%) et récemment, des pannes d’électricité à répétition.
Avec plus de 2.270 cas de contaminations au covid-19 et 27 décès, l’Afrique du Sud est le pays le plus touché sur le continent.