Les ministres des finances du G20, réunis virtuellement ce mercredi, ont convenu, de suspendre jusqu’à la fin de cette année 2020, le service de la dette des pays les plus pauvres.
« Nous nous sommes mis d’accord sur une approche coordonnée avec un échéancier commun fournissant les principales caractéristiques de cette initiative (…) qui a également été approuvée par le Club de Paris », déclare le communiqué final publié à l’issue de la visioconférence.
La suspension partielle de la dette a pour but de permettre aux pays concernés de concentrer leurs efforts sur la lutte contre la pandémie de Coronavirus. La mesure concerne 77 pays à bas revenus, et une somme de 14 milliards de dollars sur un total de 32 milliards de dollars.
Le remboursement prévu au cours de 2020 est reporté à 2022, et échelonné sur trois ans, moyennant un léger surcoût pour compenser ce retard.
« Les pays pauvres n’ont pas besoin de s’inquiéter de faire face à leurs échéances au cours des douze prochains mois » a rassuré le ministre saoudien des Finances, Mohammed al-Jadaan.
Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a qualifié l’initiative du G20 d’«avancée majeure», soulignant que c’est une première, depuis des décennies, que des pays du « club de Paris » et d’autres prennent ensemble une telle mesure. Entretemps, le G20 a appelé les créanciers privés à participer à cet effort.