Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du groupe G20 se sont entendus pour suspendre durant une année, avec effet immédiat, les remboursements de dettes pour les pays en développement. Ils se sont mis d’accord à l’issue de la réunion organisée en visioconférence par l’Arabie Saoudite. Au lieu d’une annulation pure et simple, le G20 a finalement approuvé un moratoire sur la dette des 76 pays les plus pauvres au monde dont 40 africains.
«Nous nous sommes mis d’accord sur une approche coordonnée avec un échéancier commun fournissant les principales caractéristiques de cette initiative qui a également été approuvée par le Club de Paris », lit-on dans la déclaration finale. Sur ce, le versement du différé de paiement se fera à compter du 1er mai et jusqu’à la fin de l’année, informe le communiqué qui a sanctionné la réunion.
«Cette suspension de la dette signifie que les pays pauvres n’ont pas besoin de s’inquiéter de faire face à leurs échéances au cours des 12 prochains mois », a déclaré le ministre saoudien des finances, Mohammed al-Jadaan.
L’Allemagne a fait savoir que cette mesure permettra à ces pays de mobiliser davantage de fonds afin de lutter efficacement contre la pandémie du Covid-19. Pour sa part, la France a indiqué que la décision du G20 libère 14 milliards de dollars au profit des pays concernés, qui ne commenceront à rembourser aux créanciers bilatéraux publics qu’à partir d’avril 2021.
« C’est une étape indispensable et je pense qu’elle doit précéder d’autres étapes sur lesquelles nous devons travailler, qui sont des étapes de restructuration de la dette africaine », a soutenu le président français, Emmanuel Macro.
En outre, les créanciers du club de Paris ont exhorté les banques multilatérales de développement d’étudier les moyens de suspendre le service de paiement de la dette. Dans la foulée, le G20 appelle les créanciers privés à faire de même.