La commission nationale des droits de l’Homme au Nigeria a annoncé, dans un rapport, que les forces de sécurité du pays ont tué dix-huit personnes accusées de ne pas avoir respecté les mesures de confinement mises en place par les autorités pour endiguer la pandémie de Coronavirus.
Le rapport fait état de 105 actes de violations des droits de l’Homme «perpétrés par les forces de l’ordre» et «18 personnes tuées» dans des exécutions extrajudiciaires.
D’après l’organe officiel de surveillance des droits de l’Homme, ces forces de sécurité ont fait preuve d’un «usage disproportionné de la force, d’abus de pouvoir, de corruption et de non-respect des lois nationales et internationales». Des accusations que corroborent les vidéos postées sur les réseaux sociaux qui montrent des violences policières à l’encontre de la population.
Réagissant au rapport de la commission, le porte-parole de la police, Frank Mba, a déploré le fait que «la commission reste trop générale dans ses accusations», en ne donnant pas des précisons sur les abus perpétrés par chaque agence de sécurité.
« La Commission aurait du donner des détails sur ceux qui ont été tués par la police, leur nombre exact, leur nom et le lieu de l’incident, ainsi nous pourrions prendre des sanctions adéquates», a-t-il déclaré, promettant que les membres des forces de police coupables d’abus seront punis.
Le dernier bilan de la maladie de Coronavirus au Nigeria fait état de 442 cas de contamination, 152 personnes guéries et 13 décès, moins que le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité dans le cadre du non-respect des règles de confinement.